Переводы стихотворений

За все время

Je ne vais pas détruire ton âme:

Elle est rugueuse et marine,
Ton âme est montagneuse. Elle a
Un aromat d'une mandarine...

Tu es incomparable, unique,
Et, surement, tu es exquise.
Tu es une glace magnifique
Avec les roses vivantes du Christ.


Перевод Михаила Озеровского

Poète morose et sévère,
Pauvre, écrasé par le besoin.
Las, tu essaies de rompre en vain,
Avec ton âme, les chaînes misères!


En vain tu veux, avec mépris,
Vaincre tes tristesses, tes mals, tes plaies.
Enclin aux engouements légers,
Tu veux être espérant, épris!


La vie empoisonnera, au fait,
Tes strophes, tes pensées, tes rêves.
Elle t'apportera aux larmes amères,
En te forçant de perdre tes souhaits...


Mais quand, usé par la douleur,
Tu oublieras l'effort stérile
Et tu mourras d'une famine,
Ta tombe sera remplie de fleurs!

Перевод Михаила Озеровского


Je me réveille dans la pénombre.
De la fenêtre, le Saint-Isaac
S'élève, ayant un air très sombre,
Et merveilleux, et élégiaque.
Ce matin triste est très neigeux,
La Croix s'abaisse dans les ténèbres,
Le temps est douillet et moelleux,
Les piafs se pressent contre le verre.
Tout est joyeux et neuf ici:
Le bon café, les lustres chauds,
Et le confort du domicile,
Le froid humide des journaux...


Перевод Михаила Озеровского


Je me souviens: la chambre, la lampe,
Et mes jouets, mon lit douillet...
Et ta voix douce, précieuse et lente:
«Ton ange est là! Pour surveiller!»


La nurse, en me déshabillant,
Me houspillait à demi-voix,
Et moi, petit et somnolent,
Je dégringolais dans ses bras...


Tu m'aideras, m'embrasseras,
Rappelleras-moi, que tu es ci,
M'enchanteras avec la foi...
Je retiendrai ta voix bénie!


Je me souviens: la nuit, la chambre,
La lampe, disposée dans le vide,
Et l'ombre des chaînes de cette lampe…
N'étais-tu pas mon ange splendide?


Перевод Михаила Озеровского


Ayez pitié de chaque malade.
Pour que ça vient du cœur, de l'âme,
Même si c'est pas votre camarade,
Même si c'est votre ennemi infâme...


Donnez la main à l'estropié!
Comme une bonne mère à son enfant;
Soyez un homme! Ayez pitié!
Pour qu'il le voit, en souriant!


En rassurant le désespoir,
En pardonnant, et en aimant,
Montrez, les gens, un tel espoir,
Pour que le mort devienne vivant!


Et vous allez aimer le monde,
Qui est très sombre et attristant...
Aidez les impuissants sans honte,
En comprenant leurs sentiments...


Перевод Михаила Озеровского

Les ombres de lune — les ombres de tristesse —
Errent d'un pied silencieux.
Dans un couvre-lit noir — comme le tort, le grief,
Errent d'un sentier suspicieux.


Elles bercent les gens avec de la tendresse,
Et ainsi elles scintillent, se reflétent.
Oh, ombres de lune, ombres de tristesse!
Ressemblent à ma silhouette!

Ils se rencontrent, pour s'en aller...

Ils s'aiment, pour arrêter un jour...
Et j'ai envie de m'eclater,
Pleurer, s'éteindre pour toujours!


Et ils se jurent, pour rompre les voeux...
Ils rêvent, pour maudire les rêves...
Chagrin à ceux, qui trouvent curieux
Tous les plaisirs, qui sont vulgaires!..


On veut une métropole au bourg,
Une lande dans la capitale...
Je vois des masques de désamour
Sans âme humaine, et sans moral...


Souvent, lеs beaux sont très ignobles,
Les laids sont plus sentimentals,
Les misérables sont les plus nobles,
Et les plus pures, sont les plus mals...


Alors, comment ne s'éclater,
Et ne s'éteindre pour toujours?
Si on peut arrêter d'aimer?
Si on peut se quitter un jour?!


Перевод Михаила Озеровского

Je me sens mal. Tristesse sans lumière
Jadis s'etait couchée sur mon cœur pâle.
Mon âme est erodée par l'âcre ulcère.
Je me sens mal.
Je me sens mal. Et sans aucune raison. —
Ma vie etait très vile, très sombre et très banale.
Je m'embourbais dans le marais plein de limon. —
Je me sens mal.
Je me sens mal. Mon coeur n'est plus le même,
Le temps a emporté ma joie vitale.
Je perds l'espoir d'avoir un peu de veine —
Je me sens mal.


Перевод Михаила Озеровского

Bonheur! On se souvient d'lui tôt ou tard!
Et le bonheur, il est partout. Peut-être
C'est ce jardin d'automne derrière l'hangar,
Et de l'air pur qui coule par la fenêtre.


Et dans le ciel sans fond et sans contour
S'élève le nuage, qui brille. Longtemps
Je l'observe bien. On ne sait pas beaucoup,
Car le bonheur est apprécié par les savants...


J'ouvre la fenêtre. L'oiseau, petit et vif,
Assis sur le rebord, chevrote. Moi, en lisant,
Je le regarde et je l'observe à cet moment.


Le jour se couche, le ciel est dépressif.
J'entends le bruit de la batteuse, bien loin.
Je vois, j'entends, je suis heureux. Tout est en moi.


Перевод Михаила Озеровского


Seuls les génies sont disponibles pour la vue!

Mais les génies ne sont pas toujours des poètes!
Auteurs! Ne changez pas votre route, déja prévu!
Et rappelez-vous: pourquoi et où vous êtes.

Ne chantez pas ni pour la foule, ni pour les autres,
Chantez pour la chanson, sans doute, — au fait!..
Et que l'idée de votre verset soit pauvre,
Bien, сroyez-moi, poètes, vous verrez de l'effet!

Laissons la foule brimer l'individu:
Elle est sauvage, demeurant dans le noir.
Ne flattez pas la foule: c'est bas et ingénu.
Vous êtes plus haut: vous possédez l'espoir…

Перевод Михаила Озеровского

За все время